Changement des conditions de travail
* Cas 1 : Salarié non protégé
Le changement des conditions d'emploi proposé au salarié peut entraîner un simple changement des conditions de travail s'il ne remet pas en cause une clause prévue dans le contrat de travail. Il peut s'agir, par exemple :
-
d'une nouvelle répartition des heures de travail d'un salarié à temps plein (sans modifier la durée du travail, ni bouleverser les horaires de travail) ;
-
d'une nouvelle tâche confiée au salarié qui correspond à sa qualification ;
-
d'un changement de lieu de travail dans le même secteur géographique (ou d'un changement de lieu dans un autre secteur géographique, si une clause de mobilité (particuliers) le précise dans le contrat de travail).
Dans ce cas, le salarié non protégé ne peut pas s'opposer à ce changement, sauf s'il peut justifier d'une atteinte excessive à sa vie privée ou d'un changement lié à un motif discriminatoire. Tout refus injustifié du salarié peut entraîner son licenciement (pour cause réelle et sérieuse, voire pour faute grave).
* Cas 2 : Salarié protégé
Lorsque le salarié est protégé, le changement de ses conditions de travail intervient uniquement avec son accord. Si le salarié protégé refuse la proposition, l'employeur doit choisir entre les 2 options suivantes :
Modification du contrat pour motif personnel
Type de modification
L'employeur peut proposer au salarié une modification d'un élément de son contrat (lieu, horaire ou durée de travail, rémunération, changement de fonction entraînant une nouvelle qualification). La modification peut également être proposée pour des raisons disciplinaires.
Accord obligatoire du salarié
Dans tous les cas, la modification du contrat n'est possible qu'avec l'accord exprès du salarié (qu'il soit protégé ou non), par le biais d'une réponse écrite.
Elle doit être justifiée par une cause réelle et sérieuse (nouvelles attributions suite à la réorganisation d'un service, problèmes disciplinaires justifiant une mutation...).
Conséquences en cas de refus du salarié
En cas de refus de la modification proposée par le salarié, l'employeur doit choisir entre les 2 options suivantes :
-
soit renoncer à modifier le contrat ;
-
soit engager une procédure de licenciement, dans les conditions prévues selon que le salarié est protégé (particuliers) ou non protégé (particuliers).
Modification du contrat pour motif économique
Type de modification
L'employeur peut proposer au salarié une modification d'un élément essentiel de son contrat, notamment en raison de difficultés économiques ou de mutations technologiques.
Dans ce cas, il doit en informer le salarié par lettre recommandée avec accusé de réception.
Accord obligatoire du salarié
La lettre stipule que le salarié dispose d'un délai d'1 mois à compter de la réception pour faire connaître son refus. À défaut, le salarié est considéré comme ayant accepté la modification.
Conséquences en cas de refus du salarié
En cas de refus de la modification proposée par le salarié, l'employeur doit choisir entre les 2 options suivantes :
Cas particuliers
Lorsque l'entreprise a mis en place un accord de mobilité interne (particuliers) ou un accord de maintien de l'emploi (particuliers), l'employeur demande au salarié s'il accepte que l'accord lui soit applicable.
S'il accepte, les clauses de son contrat de travail contraires à l'accord sont suspendues. S'il refuse, le salarié peut faire l'objet d'un licenciement pour motif économique.